L’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry poursuit sa transformation avec un projet d’extension et de modernisation en deux phases, pour un coût global estimé à 225 millions d’euros. L’objectif : doter la Guinée d’infrastructures aéroportuaires modernes, adaptées à la croissance du trafic et aux exigences du transport aérien international.
Une infrastructure repensée
Les travaux s’articulent autour de deux sites majeurs. Le premier accueille le futur siège de la SOGEAC, une centrale électrique, un centre médical, une mosquée et une cantine.
« Toutes les infrastructures que vous voyez aujourd’hui n’existaient pas, c’est nouveau. Une fois achevées, elles placeront notre aéroport au niveau des standards régionaux », explique Namory Camara, Directeur général de la SOGEAC.
Le second site est consacré aux nouvelles infrastructures opérationnelles, notamment un terminal passager dont la capacité passera de 500 000 à 3 millions de voyageurs par an. Un terminal cargo, capable de traiter 20 000 tonnes de marchandises par an, ainsi qu’une zone dédiée aux vols privés et diplomatiques, viendront compléter cet ensemble.
« Pour la première fois, nous aurons un véritable bâtiment cargo. Le traitement des marchandises sera plus rapide et efficace, stimulant ainsi tout l’écosystème des affaires », ajoute le Directeur général.
Des réformes et des avancées concrètes
Le projet arrive à un tournant décisif. Parmi les évolutions notables, l’automatisation du parking automobile permet désormais d’améliorer la fluidité et d’augmenter les recettes.
« Avant, les véhicules étaient abandonnés pendant des mois. Ce système moderne a permis de résoudre ce problème et d’optimiser nos revenus. Ce que nous gagnions en un an auparavant, nous le générons aujourd’hui en un mois », souligne Namory Camara.
Un projet porté par la volonté présidentielle
Ce chantier s’inscrit dans la vision du Général Mamadi Doumbouya, qui souhaite faire de l’aéroport un levier de développement.
« Nous avons fait une étude sur 40 ans. Avec notre taux de croissance à deux chiffres, nous devons anticiper pour éviter d’être dépassés. Ce projet est plus ambitieux que ce qui était initialement prévu », précise le Directeur général.
Avec une mise en service prévue en 2025, cette modernisation devrait considérablement renforcer l’attractivité de la Guinée en matière de transport aérien et d’investissements.
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