Deux jeunes leaders d’une organisation de la société civile guinéenne sont portés disparus depuis environ un mois. De quoi sont-ils coupables ? Les jeunes défenseurs de la démocratie ont tout simplement été enlevés, selon des sources proches de leurs familles.
Ils luttaient pour le retour à l’ordre constitutionnel dans leur pays, la Guinée, sous une transition militaire depuis le 5 septembre 2021. Les autorités du pays disent ignorer les auteurs de l’enlèvement et donc leur lieu de détention.
Le procureur général près la cour d’appel de Conakry a rendu public un communiqué pour prétendument se dédouaner et disculper les institutions judiciaires du pays.
Malgré les appels répétés des citoyens pro-démocratie, des organisations de la société civile et de défense des droits humains, aucune nouvelle sûre des leaders à date. L’inquiétude grandit de jour en jour et des rumeurs les plus moribondes circulent avec persistance.
Qu’est-ce qui s’est passé dans cette affaire ? La dernière sortie des membres du gouvernement sur la question laisse les citoyens pantois. L’un des communicants a osé même affirmer que nos compatriotes seraient majeurs et auraient donc le droit de disparaitre ! Cette déclaration est perçue par le grand public comme une banalisation de la liberté, de l’intégrité physique et même de la vie humaine dans notre pays.
Des personnalités publiques peuvent-elles disparaitre si miraculeusement dans un pays ‘’commandé’’ ? Soit les autorités savent où se trouvent les jeunes leaders, dans lequel cas, elles ont l’obligation d’informer le peuple et les familles respectives des concernés sur leur état, ou alors ils ignorent tout comme ils le prétendent, dans le quel cas elles affirment de façon explicite qu’une rébellion est en cours dans notre pays.
Dans les deux cas, le gouvernement doit communiquer pour situer l’opinion autour de la disparition de ces jeunes et en même temps sur la sécurité nationale qui semble plus que jamais menacée.
Boubacar Dieng
Citoyen guinéen