Comment avoir le pouvoir, comment l’exercer et comment le perdre dans un pays, relatent le niveau de la démocratie et d’attraction de développement dudit pays. Plus c’est clair et net, les comment venir au pouvoir, les limites du pouvoir et comment perdre ou cesser d’exercer le pouvoir dans un pays, plus la sécurité politique est rassurante, plus on y investit.
Il peut y avoir du développement, du grand développement dans un pays de dictature, mais il faut être sûr qu’une histoire de succession viendra mettre fin à tout, un jour. La mort du dictateur et son incapacité vont engager une très mauvaise histoire de succession, qui va tout chambouler. Quel que soit la durée d’une dictature, viendra ce jour où il n’est pas où ne peut pas.
Sinon imaginez que tout le destin de pouvoir d’un pays se place à qui va tirer le premier. Qui va arrêter qui le premier. Qui ne se rappelle l’histoire de Kissima Doukara, Tiécoro Bagayoko et Moussa Traoré. Complot sur complot. Trahison su trahison. Celui qui anticipe, gagne. Et pas n’importe quoi, le pouvoir d’un pays. Que c’est triste !
Avant la démocratie, cher grand-père, aucune rationalité ne contournait le pouvoir. Tout était entre les mains du hasard. Le prince que le hasard choisissait pour le peuple. Qu’il soit bon ou mauvais. Le peuple ne choisissait rien. Il était déjà né prince donc futur roi. Le peuple n’avait qu’à applaudir. Et à clamer : “Le roi est mort. Vive le roi” ! La bonne dame nature avait choisi. C’était tout !
Ou pis ! Cher grand-père ! L’homme le plus fort et le plus puissant faisait de sa volonté, la loi. Il tirait toute sa légitimité de sa force. Il était digne de diriger parce qu’il était le plus fort. Pas seulement fort, il devrait avoir l’audace et le risque en lui. Il avait besoin de faire soumettre et par la force pour gouverner. Sa volonté faisait la loi et sa légitimité venait de sa force.
Et la démocratie ! Une Constitution relatait tout comment avoir un pouvoir. Etre élu ! D’abord se présenter et présenter un projet de société. Battre campagne. Dans un pays de dizaines de millions personnes, une quarantaine fait la compétition et un seul est élu. Le mandat est fixé, les modalités d’exercice aussi et comment remettre en combien de temps. La démocratie !
Comme si être élu ne suffisait, on fait en sorte qu’il y ait des pouvoirs et chaque pouvoir fixe et limite l’autre pouvoir. Les textes sont écrits. Leurs violations sont interdites et la sanction connue. Nul n’est au-dessus de la loi. La presse est libre, l’information est sacrée. Et le mécanisme de la démocratie est lancée en attendant la mardi prochain, inch’ Allah pour ma 249e lettre.
Lettre de Koureichy