CONAKRY-Dans la ville de Sfax, la mort d’un Tunisien a entrainé un déchainement de violences contre les migrants subsahariens. La deuxième ville de ce pays d’Afrique du Nord est sous tension depuis trois jours. Des violences xénophobes similaires avaient secoué entre février et mars dernier ce pays après des propos racistes tenus par Kais Saied.
Interrogé ce jeudi 06 juillet sur les mesures envisagées par le Gouvernement pour venir en aide aux guinéens en détresse dans cette ville, le porte-parole du Gouvernement a été très clair, affirmant que l’Etat guinéen ne va pas attacher quelqu’un pour le ramener au pays.
« Le gouvernement de la transition a mis beaucoup de moyens pour rapatrier les guinéens qui le souhaitent mais on ne va pas non plus attacher les gens pour les ramener. Des avions sont partis (en Tunisie) et le dernier avion qui est parti est revenu quasiment vide. Qu’est-ce que vous voulez ? On ne vous veut pas là où vous êtes, votre pays envoie des avions pour dire revenez gratuitement chez vous, vous refusez, pour certains. Vous voulez qu’on fasse quoi ?
Le jour où ils vont exprimer la volonté de revenir en Guinée, l’Etat assumera ses responsabilités et ira les chercher comme cela est devenu une tradition. Le gouvernement n’abandonne personne pourvu que la personne ait le choix de rentrer chez elle, on n’a pas d’autres moyens. Vous imaginez l’Etat guinéen organiser des rafles pour ramasser les guinéens en Tunisie et les mettre dans un avion, ça ne marche pas comme ça », a martelé le Porte-parole du Gouvernement.
Ousmane Gaoual Diallo assure que le Gouvernement fait le nécessaire pour alerter diplomatiquement les autorités des pays où des guinéens sont victimes de violences.
« Nous souhaitons que nos compatriotes soient bien traités dans les pays où ils sont. Il y a des couloirs diplomatiques pour alerter les pays dans lesquels nous estimons que nos concitoyens sont victimes des violences particulières. Aussi, publiquement, nous exprimons le souhait qu’ils expriment le désir de rentrer. S’ils le font, l’Etat mettra en place les possibilités pour les ramener chez eux », a-t-il rassuré.
Source africaguinee.com