Les membres du forum des forces sociales de Guinée (FFSG) piloté par Abdoul Sakho se sont prononcés sur la gestion du CNRD.
Dans un document qu’ils ont publié ce mercredi 18 janvier à Conakry, les membres de cette entité disent ne pas comprendre la gestion des nouvelles autorités.
Voici un extrait de ce document de huit pages
- Social et politique :
Refus de promouvoir un dialogue inclusif pour la recherche d’un consensus national sur le contenu et la durée de la transition, ainsi que la gestion des contentieux/différends nés de la conduite de la transition et l’exacerbation de la pauvreté des Guinéens par le fait des ambitions illégitimes des autorités de la transition à se doter assez de temps avec un train de vie très opulent dans un contexte de rareté des ressources.
- Economique et financier : La gestion à « l’esprit CNRD » qui consiste à reléguer au dernier rang des soucis la compétence et l’expérience, ainsi donc dans l’orgueil, le mépris et le système de parrainage, a conduit à des faits aux impacts néfastes sur le plan économique/financier. Sans compter la situation actuelle de paupérisation, les conséquences de nombreux actes seront énormes sur l’économie nationale, à savoir entre autres : (i) la destruction d’édifices établis au nom des tiers ou l’expropriation forcée des biens à des personnes physiques/morales sans justice, (ii) la violation du secret bancaire par la publication des informations bancaires, sans condamnation à la suite d’un jugement équitable, des personnes physiques et morales accusées de détournement au dépend de l’Etat, (iii) l’engagement de contrats publics avec des entreprises/multi nationales au-delà des compétences d’une autorité de transition/d’exception.
- Ethique/moral : Dans un contexte dit de moralisation de la gestion publique, la moralité et l’exemplarité des acteurs de cette approche noble de gouvernance, surtout dans leur mode opératoire est essentiel pour l’adhésion des populations dans l’atteinte des objectifs, d’où les éléments suivants d’appréciation :
(i) La volonté du CNRD de se doter d’un bilan en s’appropriant des projets déjà financés et même démarrés par l’ancien régime,
(ii) la mise en scène de l’adresse du nouvel an à la nation par le Président de la Transition à des coûts exorbitants
(iii) les dons à diverses personnalités et entités en son nom dans un contexte de crise économique, (iv) les nombreux événements sous son (Président de la Transition) parrainage et les portraits géants avec des messages
Conclusion
A défaut d’une résilience des membres du CNRD par un dialogue plus inclusif, pour s’affranchir de l’opportunisme de la transition et les appétits nés de cette situation, avec déjà des multiples violations des droits et des lois,
Il est impossible d’accorder du crédit au CNRD en l’état quant à sa volonté de quitter le pouvoir au bout d’élections libres et transparentes.
Ainsi, le discours à répétition selon lequel ‘’aucun membre des organes de la transition ne sera candidat à n’importe quelle élection’’ ou l’hypothèse que ‘’le CNRD n’est pas en train de fabriquer un candidat’’ à sa succession restera vain. Il revient donc, à l’ensemble des Guinéens épris de paix et de justice à travers la promotion des valeurs démocratiques, à se mobiliser en faveur d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Dans ce cas de figure, même si des communicants du CNRD se vanteraient de prétendu soutien d’une certaine puissance étrangère, il n’y a aucun doute que les partenaires choisiront la démocratie et le peuple en lieu et place d’un homme ou d’un régime, surtout arrivé au pouvoir en dehors des principes et règles démocratiques.
Pour la Coordination Abdoul Sacko, Coordinateur National