Après le renvoi de l’audience du jour au lundi 20 mars prochain par le président du tribunal. Certains avocats des différentes parties au procès des évènements du 28 septembre se sont exprimés à tour de rôle dans le micro de notre reporter maître Hamidou Barry avocat de la partie civile quant à lui, salut le courage de cette première femme victime de violence sexuelle et de viol qui a acceptée de comparaître devant le tribunal publiquement en abandonnant le huis-clos, pour les deux autres avocats de la défense en l’occurrence maître Sidiki Bérété avocat de Marcel Guilavogui et maître Salifou Beavogui avocat de Mamadou Aliou Keïta, ils qualifient la victime qui a comparue de fabriquer et de missionnaire.
À l’entame, Me Hamidou Barry souligne
» C’est une femme très courageuse, très brave et qui a abandonnée le huis-clos pour venir expliquer sa version des faits devant le peuple de Guinée. Ce qui est d’ailleurs son droit le plus absolu, parce que la loi le permet. Vous avez entendu la femme dire qu’elle peut pardonner mais jamais elle ne peut oublier. Tout ce qu’elle a fait, c’est pour la nation et pour la génération future. Donc c’est une femme à saluer et à remercier pour son courage. C’est la premiére femme victime de viol et de violences sexuelles qui a osé parler publiquement. Une fille ou femme victime a deux problèmes. Les blessures et les problèmes psychologiques. Quant à nos nos amis de la défense, c’est juste de bonne guerre. Ils sont là pour chercher à démontrer qu’il n’y a pas de preuves. Nous nous allons démontrer aussi qu’il y a eu bel et bien des preuves. Ce que je puis dire en bon droit, c’est que nous sommes avec les crimes de masse » a-t-il indiqué
À son tour, Me Sidiki Bérété avocat de Marcel qualifie la victime qui a comparue de fabriquer
» C’est une partie civile préparée, fabriquée, on ne peut pas fabriquer une victime, pendant 13ans vous êtes victime, vous êtes souillés vous attendez quatre mois avant l’ouverture du procès et vous dîtes que vous avez été violée au portail pendant que le public sortait et pendant qu’elle-même elle courait mais ce n’est pas vrai » souligne-t-il
Me Salifou Béavogui avocat de Mamadou Aliou Keïta de son côté martel
» Cette femme n’est pas une victime, mais plutôt une missionnaire. Cependant, ce sont les débats qui vont nous édifier. C’est pour dire qu’on verra toute sorte de couleur dans ce procès mais nous nous sommes intrépides et nous observerons. Cette dame, je ne crois même pas si elle était au stade. Pour la petite histoire, les faits se sont produits depuis 2009, pourquoi c’est maintenant et pour la première fois qu’elle vient se présenter comme partie civile? Quand il y a eu les événements, une liste a été rendue publique par les centres hospitaliers de Conakry et même de l’extérieur et son nom ne figure pas. Troisièmement, le huis-clos qui a été ordonné, elle a décidé de témoigner à visage découvert. Aussi, dans sa narration, elle prend carrément position pour défendre un camp mais ça ne marchera pas, car toutes les conséquences de droit seront tirées » a-t-il réitéré
Sow Diaguissa pour Flashguinee