Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a procédé ce lundi 23 janvier 2023 à la pose de la première pierre de la prison civile de la préfecture de Macenta située au quartier Zimodou non loin de la mairie.
A en croire le responsable des infrastructures pénitentiaires du ministère de la Justice Korémo Francis, cette maison sera composée de quatre (4) cales de 6/10m2, avec deux toilettes internes chacune, dont celles de femmes, des hommes et une mineure, pour une capacité de 58 détenus
« On a prévu théoriquement trois (3) semaines pour la construction, mais j’estime en tout et pour tout un (1) mois. Chaque cale contiendra à peu près 22 détenus et une clôture interne et une cour intérieure. Il n’y a pas une société spécifiquement identifiée pour la construction, on a opté pour le tâcheronnat. Le tâcheronnat, on prend des ouvriers cosmopolites de la localité et on travaillera ensemble. Avec eux, on, formalisera un contrat pour eux ainsi que les fournisseurs d’agrégat. »
Présent sur les lieux, le Maire de la commune urbaine de cette localité Gnenego Guilavogui s’est réjoui de cet acte du ministre Alphonse Charles.
« Ce n’est pas pour une première, il y’ avait une prison civile ici, lors de l’insurrection population en 2007 qu’elle a été démolie par la population il y a très fort longtemps qu’on avait plus de prison civile grâce vraiment au passage du ministre de la Justice, il a vu comment les prisonniers peinent dans les locaux des différentes cellules dans les commissariats et gendarmeries, il dit que c’est inhumain. Raison pour laquelle, plus rapidement, il veut construire une prison civile pour que ces détenus puissent en humain »
Dans sa communication, Alphonse Charles Wright a exprimé son mécontentement par rapport aux traitements nfilgés aux détenus se trouvant dans les commissariats et postes de police.
« Cette visite nous a permis de comprendre qu’il y a assez de difficultés par rapport à l’accès au droit, car la majorité de la population ne maîtrise pas les règles ce qui favorise les abus. Toutes les personnes qui sont condamnées en rapport avec la direction de l’administration pénitentiaire ne les gardez pas ici. Les services de police et de la gendarmerie ne sont pas des lieux de recouvrement de la peine. Qu’on dise que les gens se lavent une fois le mois, c’est une autre forme de torture. C’est-à-dire psychologiquement, on contribue à les décimer. Quand quelqu’un est condamné, transférez le à N’zérékoré ou Gueckedou ».
Kaba Kouyaté